DOMUNI UNIVERSITAS

De la lutte pour l'existence à la lutte pour la reconnaissance mutuelle chez Axel Honneth

De la lutte pour l'existence à la lutte pour la reconnaissance mutuelle chez Axel Honneth

Exister et mieux être constituent les défis majeurs auxquels l’homme est confronté depuis toujours. En effet, pour l’homme, le plus important n’est pas le fait de se découvrir existant mais l’effort continu et continuel de se faire exister et de vivre par ses propres actions pour un mieux être. En ce sens, l’homme est toujours porté vers la lutte pour l’existence dans le but d’améliorer sa condition de vie.

Professeur : Dr Augustin Wiliwoli

 

Présentation  

La question de la lutte constitue une grande préoccupation en philosophie sociale.   Paradoxalement à ce que l’on peut penser de la lutte, celle-ci n’est pas, pour les philosophes, un obstacle à la vie sociale. Au contraire, le développement social est souvent compris comme une émanation de la lutte. Comment Axel Honneth pense-il cette question ? C’est l’objet de ce cours.

 

Objectifs :

De manière générale, ce cours voudrait conduire les étudiants à distinguer la lutte pour l’existence de la lutte pour la reconnaissance.   Si la première est comprise comme une exigence de la préservation de l’individu et de son maintien solitaire à l’existence, la seconde est une exigence politique qui sous-tend la reconnaissance des valeurs des individus et de leurs communautés. C’est cette nouvelle perspective que défend Axel Honneth.

De manière spécifique, ce cours poursuit comme objectifs de :

  • souligner l’origine de la lutte à partir de la philosophie sociale moderne
  • retracer l’émergence, le développement et l’évolution actuelle de théorie de la reconnaissance en se focalisant sur Axel Honneth
  • montrer comment naissent les conflits sociaux aujourd’hui et des pistes pour les résoudre

 

Acquis de l’apprentissage :

À l’issu de ce cours :

  • les étudiants seront à mesure de comprendre le problème de fond de la lutte, en faisant la démarcation entre la doctrine sociale des antiques et celle des modernes, entre l’ontologie individualisée et l’ontologie communautarisée.
  • Les étudiants devront aussi saisir la nature du conflit ou de la lutte qui se veut un facteur existentiel dont l’origine n’est pas simplement le besoin naturel de la subsistance, mais de déni de reconnaissance des valeurs qui caractérisent les individus et leurs communautés.
  • Enfin, le cours aidera les étudiants à découvrir la pensée de Axel Honneth, philosophe et sociologue allemand, qui prolongent aujourd’hui la pensée de la théorie critique de l’école de Francfort.

 

Bibliographie :

A. HONNETH, La lutte pour la reconnaissance, Paris, Cerf, 2008,

G.W.F. HEGEL, La phénoménologie de l’esprit. Trad. de J. Hyppolite, Tome 1., Paris, Aubier Montaigne, 1941

G.W.F. HEGEL, Système de la vie éthique, trad. J. Terminiaux, Paris, Payot, 1976

P. RICOEUR, Parcours de la reconnaissance. Trois études, Paris (coll. Folio essai), Stock, 1999.

 

Introduction générale

Problématique
Intérêt du sujet
Méthode du travail
Subdivision du travail

Deuxième étape

A l’origine de la lutte pour l’existence La philosophie sociale moderne
I.0. Introduction
I .1. La doctrine sociale de l’antiquité
I.1.1. La société dans la perspective platonicienne
I.1. 2. La société selon Aristote

Troisième étape

I.2. La doctrine sociale des modernes
I.2.1. Notions sur l’état de nature
I.2.2. Les philosophes du contrat social : T. Hobbes, J. Locke et J-J. Rousseau
I.3. Quelques considérations sur la philosophie sociale antique et moderne
I.3.1. De l’idée politique des anciens et des modernes
I.3.2. De l’ontologie communautarisée
I.3.3. Une ontologie individualisée
I.4. Conclusion

Quatrième étape

L’émergence et le développement de la théorie de reconnaissance
II.0. Introduction
Ii.1. Hegel et la genèse de la théorie de la reconnaissance
II.1.1. De la théorie de l’éthicité à la philosophie de l’esprit
II.1. 2. La dialectique de deux consciences
II.1.3. La lutte pour la reconnaissance

Cinquième étape

II.2. Le développement de la théorie hegelienne de la reconnaissance chez G.H. Mead
II.2.1. La Reconnaissance et la socialisation
II.3. Un développement fragmentaire de la théorie de la reconnaissance hegelienne : Marx, Sorel et Sartre
II.3.1. K. Marx et la conception utilitariste de la reconnaissance
II.3.2. G. Sorel et la lutte juridique
II.3. 3. J.P. Sartre et le problème de la reconnaissance dans le rapport colonisateur-colonisé
II. 3. 4. Marx, Sorel et Sartre : Evaluation globale de la théorie de reconnaissance
I.4. Conclusion

Sixième étape

L’évolution de la théorie de la reconnaissance et la perspective de la résolution des conflits
III.0. Introduction
Iii.1. L’évolution de la théorie de la reconnaissance
III.1.1. La vision honnethienne de la lutte pour la reconnaissance
III.1.2. La structure des relations de la reconnaissance
III.1.2. Le prolongement du problème de la reconnaissance chez Ricoeur

Septième étape

III.2. La perspective pour la résolution des conflits sociaux
III.2.1. Les causes des conflits dans la société
III.2.2. La résolution des conflits par la reconnaissance mutuelle
III.3. Conclusion

Conclusion générale

Bibliographie