DOMUNI UNIVERSITAS

E-Séminaire : Le corps malade

E-Séminaire : Le corps malade

E-séminaire en Philosophie

Olivier Perru

Du 3 octobre au 28 novembre 2022

Code du cours: SEM73

Professeur : Dr Olivier Perru

Présentation

L’histoire des pensées philosophiques ou médicales pendant l’antiquité et le moyen-âge, puis les systèmes philosophiques mécaniste et vitaliste permettent de retracer une histoire des rapports entre corps, santé et maladie dans la pensée et la médecine occidentale. Avec les progrès de la physiologie, puis avec la médecine pastorienne, la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle ont apporté une révolution scientifique dans ces rapports. Canguilhem, en 1943, puis en 1966, reprend complètement la question philosophique du corps en bonne santé ou malade, par les normes ainsi que par le vécu et l’agir du sujet malade. Après Canguilhem, la maladie est comprise en terme de risque pour le corps individuel mais aussi de partie intégrante du corps social, faisant peser une incertitude sur les populations. Ce sont tous les débats encore actuels concernant la santé des populations. On ne peut nier que dans l’extension spatio-temporelle et dans la durée, les maladies sont toujours présentes, même si c’est dans l’anonymat des statistiques et dans un risque parfois peu significatif. Mais la potentialité de la maladie, quelle que soit sa forme, est inhérente à toute existence humaine et finit toujours par nous emporter : la médicalisation de la vie et de la mort n’empêche pas le corps individuel de disparaître à jamais. Sans exclure les moments de guérison et de bonne santé, on peut dire que la personne humaine, même si elle est pourvue de dimensions psychologiques, intellectuelles et spirituelles, est marquée par un corps potentiel, jamais parfaitement actualisé ; la potentialité de ce corps se révèle à travers la maladie et le vieillissement et l’exercice des facultés humaines se détériore dans le processus de vieillissement.

Objectifs

  • Penser le corps malade au-delà de la médecine et de la biologie.
  • Aborder les rapports de normativité entre le corps normal ou malade et l’environnement.
  • Aborder le rapport entre incertitude, risque, santé.
  • Interroger sur le sens du corps et de son activité dans un contexte de médicalisation de la vie humaine.

Acquis de l’apprentissage

CONNAISSANCES :

  • Connaître le sens et l’influence de plusieurs pensées philosophiques et médicales concernant la maladie et la santé.
  • Connaître l'environnement historique de l’approche de la maladie, de la santé, de la guérison.
  • Connaître et maîtriser (dans la mesure du possible !) les enjeux actuels des questions sanitaires.

COMPETENCES :

  • Compétence historique sur le corps, la maladie, la médecine.
  • Distinguer l’approche individuelle et l’approche populationnelle de la maladie et de la santé.
  • Distinguer et évaluer la pertinence des différents regards sur le sujet envisagé (regards scientifique, philosophique, théologique)

MÉTHODE D’ÉVALUATION

Une contribution d’environ 4000 caractères, espaces compris, pour chaque étape.

Participation au débat durant la seconde semaine (la qualité étant le critère attendu plus que la quantité).