DOMUNI UNIVERSITAS

L'expérience de Dieu 2. L'expérience spirituelle

L'expérience de Dieu 2. L'expérience spirituelle

A l’aide d’une enquête sociologique, le contenu des expériences est analysé, en la passant au crible des philosophes du soupçon.
Puis les questions posées sont reprises en relisant la Bible. Enfin, nous revenons à notre propre expérience, à notre propre pratique : qu’en est-il de la prière régulière, de l’oraison, des méthodes et techniques de méditation ?

Code du cours: IN025

Professeur : Ing. Dr. Michel Van Aerde

L’expérience de Dieu est-elle possible ?
Peut-elle être autre chose qu’une illusion ?
Comment peut-elle se dire ?
Est-elle aussi pour moi ?  

Présentation

Après avoir regardé et admiré les sommets neigeux des grands convertis, nous être promenés à travers les chemins herbeux de nos propres expériences intérieures, plus modestes mais non moins belles, nous faisons une pause et, avec l’aide d’une petite enquête sociologique, nous analysons le contenu de ces expériences. Sans crainte de détruire cette expérience, nous la passons au crible des grands soupçons.
Puis nous relisons la Bible, habités de nos questions, pour l’écouter avec des oreilles bien éveillées. De nouveau, nous revenons à notre propre expérience, à notre propre pratique : qu’en est-il de la prière régulière, de l’oraison, des méthodes et techniques de méditation ?

 

Différentes approches

Quand on parle de l'expérience spirituelle, de quoi parle-t-on ? Le détour par l'analyse sociologique peut nous aider pour donner un contenu à cette expression en sorte que notre vocabulaire soit partagé, et pour bénéficier d'une description de l'expérience dont il est question.
Il s'agit bien de sociologie : une enquête et des réponses, des pourcentages de personnes interrogées suivant les catégories auxquelles elles disent appartenir. Aux observations suivent des hypothèses et même des conclusions. Certains refuseront l'intrusion de la sociologie et ses prétentions à juger du spirituel. Comme l'Esprit Saint pourrait-il obéir à des lois sociologiques ? Celles-ci prétendraient-elles le remplacer ?
Aucune approche de la vérité ne doit nous effrayer. A condition qu'elle sache se maintenir dans l'humilité de la recherche et ne s'enferme pas dans la prétention de connaître avant d'avoir observé. Tout aussi bien, il peut y avoir une `théologie spirituelle' orgueilleuse qui ne tienne aucun compte de l'expérience réelle des gens, qui fasse fi des données de la psychologie humaine et des comportements sociaux.
Toutes les approches sont partielles, nous n'entendons pas privilégier l'une sur l'autre mais les écouter successivement.
Dans ce cours, nous commençons par présenter les témoignages, organisés par l'enquête sociologique. Nous poursuivons ensuite avec la critique théorique de l'expérience, telle qu'elle a été formulée par les dits `philosophes du soupçon'. C'est bien parce que l'expérience spirituelle nous semble irrécusable que nous ne craignons pas de la faire passer au crible des analyses fussent-elles les plus réductrices. J'aime bien répéter cette formule : `quand on a peur de perdre la foi, c'est qu'on ne l'a pas'.
Si le doute nous venait, il faudrait alors relire la Bible, écouter à nouveaux frais le témoignage et la méditation du peuple croyant, rejoindre l'expérience séculaire du peuple croyant. Qu'en est-il des expériences décrites dans la Bible ? Il faudrait tout relire, nous nous contenterons de quelques moments forts.
Il est indéniable que la transfiguration est une expérience spirituelle pour Jésus, avant de l'être pour les apôtres... Qui pourrait nier devant pareil témoignage que l'expérience spirituelle est possible et qu'elle est chrétienne ?
Comment, dès lors, cultiver cette vie spirituelle en sorte qu'elle se développe harmonieusement ? Nous aborderons la question de l'oraison et celle des méthodes et techniques.

L'expérience spirituelle est une expérience humaine, elle se joue dans une psychologie, au milieu de groupes humains, elle peut être objet d'analyse et aussi d'entraînement.

Une méthode ?

Avec l'aide d'une bonne méthode, il est possible d'apprendre rapidement et sans prendre de mauvaises habitudes, le piano ou la nage, la danse ou l'équitation, le tennis ou une langue étrangère. Mais apprendre à prier ne relève pas seulement d'une méthode : les guides qui en proposent une, en marquent aussitôt les limites et les écueils.

Chaque école de spiritualité a sa méthode. Son fondateur a eu le privilège d'une expérience spirituelle. Il cherche à la partager. Il peut aider les autres à y parvenir, mais il ne peut prétendre au monopole des voies de la vie spirituelle.

Les expériences sont multiples et les méthodes le sont aussi, comme les théories. Du fait que tout itinéraire spirituel est personnel, on peut le baliser, l'accompagner, mais on ne peut pas le programmer : ce serait nier la liberté de l'Esprit et faire de la méthode un système. Il n'y a pas d'automatisme. « On peut ouvrir sa fenêtre, mais on ne peut pas faire lever le vent ! » La méthode permet d'ouvrir la fenêtre. La méthode permet de cultiver les dons reçus, elle ne les produit pas.

Plan du cours

Etape 1: L’Analyse sociologique

Etape 2: Critiques Sociologique, Psychologique et Philosophique de la Religion

Etape 3: Témoignages d’expérience spirituelle dans la vie sociale, le désir et la maladie

Etape 4: Témoignages d’expérience spirituelle à l’approche de la mort et dans la liturgie

Etape 5: Témoignages d’expérience spirituelle dans la vie apostolique et le dialogue inter-religieux

Etape 6: Expériences de Dieu dans le Nouveau Testament. Jésus, Pierre, Paul.

Etape 7: Expériences de Dieu dans l’Ancien Testament

Etape 8: Expériences de Dieu chez les Sages (AT)

Etape 9: L’Oraison

Etape 10: De la Méthode en spiritualité

 

Les parties de cette étude sur l’expérience de Dieu :

  1. L'expérience intérieure 
  2. L'expérience spirituelle
  3. L'expérience mystique
  4. L’union à Dieu et l’expérience prophétique

Ce cours fait partie des formations suivantes