DOMUNI UNIVERSITAS

Les différents usages du langage

Les différents usages du langage

Il a été montré, contre les néopositivistes, qu’il n’y a rien à corriger dans le langage ordinaire. Rendre compte de ce processus et établir que l’usage du langage n’est pas seulement assertif, mais qu’il y en a une pluralité d’usage rendue manifeste par les actes de langage, est l’objectif de ce cours indiquant aussi un regain d’intérêt actuel pour la philosophie de langage.

Professeur : DR Jean Paul Kamaheu

Présentation

Quand on lit les écrits de la philosophie du langage, on peut être tenté de se demander s’il s’agit de textes philosophiques. Un tel sentiment de piétinement, d’amusement avec le langage sans aborder les vrais problèmes philosophiques ne date pas d’aujourd’hui. Peuvent en témoigner, la teneur des contributions et la nature contradictoire des débats qu’il y a eut, à la fameuse rencontre de Royaumont1 , entre les tenants de la philosophie analytique (les chercheurs d’Oxford) et les penseurs du « continent » (les philosophes français et allemands notamment) : nous reviendrons au premier chapitre sur cette distinction pour l’expliquer plus amplement. Une convergence de vue, en supposant qu’il y en a eu à cette rencontre, fut difficile et on peut le dire pour deux raisons au moins. D’abord, les français « essayèrent en vain, semble-t-il, d’obtenir de leurs invités d’Oxford un exposé convaincant de la valeur philosophique de leurs recherches ». Ensuite, « bien que les chercheurs anglais aient éprouvé le sentiment très net de ne pas satisfaire aux exigences de leurs collègues « continentaux », ils ne donnèrent pas l’impression, de leur côté, d’avoir été ébranlés dans leurs propres convictions… » 2 .

Objectifs :

  • Rendre compte de ce processus
  • Etablir que l’usage du langage n’est pas seulement assertif, mais qu’il y en a une pluralité d’usage rendue manifeste par les actes de langage.
  • Situer le regain d’intérêt actuel pour la philosophie de langage.

Acquis pédagogiques :

Les compétences à acquérir sont les suivantes :

  • Une connaissance de la philosophie linguistique à la philosophie du langage
  • Une connaissance du positivisme d’Auguste Comte
  • Une connaissance théorie du sens du Tractatus logico-philosophicus et l’acte de langage du constat
  • Une connaissance des notions de « locutoire », de « perlocutoire » et d’« illocutoire »

  • Une connaissance des notions d’intention réflexive et d’unité première de signification des énoncés

 

Modalités d’évaluation :

  • Un devoir écrit (5p). Les étudiant.e.s seront invités à choisir un sujet à traiter parmi une liste imposée. Les sujets peuvent être soit sous forme interrogative, soit, sous forme affirmative.
  • Un examen en présentiel, à la fin du semestre.

Plan du cours

  • CHAPITRE I : De la philosophie linguistique à la philosophie du langage : du même à l’autre ?
  • CHAPITRE II : Le positivisme d’Auguste Comte
  • CHAPITRE III : La théorie du sens du Tractatus logico-philosophicus et l’acte de langage du constat
  • Chapitre IV : Les notions de « locutoire », de « perlocutoire » et d’« illocutoire » 
  • Chapitre V : Les notions d’intention réflexive et d’unité première de signification des énoncés
  • Conclusion
  • BIBLIOGRAPHIE