E-Séminaire : Soulèvements, insurrections et révolutions

Soulèvements, insurrections et révolutions. Certains croyaient qu’après la chute du mur de Berlin, ces types d’événements auraient appartenus au passé, à une époque politique révolue, à une compréhension achevée, accomplie de l’Histoire. Pourtant, depuis quelques années, ces types d’événements reviennent. Certains s’en réjouissent; d’autres le déplorent. Les termes refont surface et circulent à nouveau, connotés diversement, utilisés par divers groupes sociaux, par les médias et le classe politique. Les appels, attentes et espoirs en ce sens pullulent dans certains secteurs. Les publications et perspectives se multiplient. Souvent, les questions de la violence, de la non-violence, de la désobéissance civile, de la place « propre » aux passions et émotions dans le politique s’invitent dans la discussion. Parfois, aussi, à cette occasion, la démocratie dite « libérale » est remise en question. Tout cela a lieu dans des rapports complexes avec l’histoire, avec les représentations (arts, discours, gestes symboliques…).

Ce séminaire entend offrir et construire, patiemment, une caisse de résonnance philosophique pour comprendre ces événements et explorer ce qui s’y joue quant au politique. Il le fera sur deux axes. Le premier, plus historique, suivra les réflexions par Aristote sur les expériences de la stasis; les tumultes machiavéliens et hobbesiens; les différences entre la révolution américaine et la révolution française (Arendt); des méditations communistes et anarchistes sur les révolutions du XIXe siècle (Marx, Lénine, Bakounine, Kropotkin, etc) et|ou sur les insurrections à venir (Comité invisible). Le second axe sera construit plus conceptuellement à partir d’auteurs contemporains (Georges Didi-Huberman, Antonio Negri, Jacques Rancière, Agamben et autres).

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