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Hegel : Une philosophie systématique

Hegel : Une philosophie systématique

La philosophie hégélienne se présente comme un système, un savoir systématique. Elle n’est pas l’expression d’un sentiment, d’une intuition. La philosophie est une science, une connaissance. Elle n’est plus un mode de vie à la différence de la philosophie antique...

Code du cours: PHIL025

Professeur : Dr Emmanuel Boissieu

Présentation du cours HEGEL

Dans le troisième tome de la philosophie, Le Triomphe de la Raison, Bernard Bourgeois écrit à propos de la Préface de la Phénoménologie de l’Esprit "La Phénoménologie de L’Esprit peut-elle bien comporter une Préface qui est en fait la préface de tout le système hégélien et constitue en vérité, sa plus belle présentation par Hegel lui même".

Nous pouvons noter ici trois éléments

  • 1, La philosophie hégélienne se présente comme un système, un savoir systématique. Elle n’est pas l’expression d’un sentiment, d’une intuition. La philosophie est une science, une connaissance. Elle n’est plus un mode de vie à la différence de la philosophie antique. Il y a une inflexion de la philosophie comme le note Pierre Hadot dans Qu’est-ce que la philosophie antique ?
  • 2, La Préface est une justification de la philosophie hégélienne par elle-même. La Phénoménologie s’adresse à une conscience déjà hégélianisante. La Phénoménologie de l’Esprit n’est pas une affirmation à autrui mais elle est une confirmation à la conscience hégélianisante, une justification de sa démarche spéculative par la monstration de la nécessité de la marche.
  • 3, La Préface est une introduction à tout le système hégélien aussi bien à la Phénoménologie de l’Esprit qu’à la Science de la logique.
  1. Pourquoi la Préface est-elle introduction à tout le système hégélien ?
  2. Comment se présente la philosophie hégélienne ?
  3. Pourquoi a-t-elle nécessairement un aspect systématique ?

La philosophie a-t-elle une dimension novatrice ou n’est-elle qu’une forme de la philosophie classique ?

Objectifs :

  • Lire La Phénoménologie de l'Esprit, texte fondamental dans l'histoire de la philosophie mais d'une approche difficile.
  • S'initier à une des philosophies de l'histoire
  • Découvrir le caractère systématique de la pensée de Hegel
  • Percevoir la nature de l'idéalisme absolu et sa relation aux autres idéalismes allemands
  • Comprendre la nature de la logique spéculative
  • Saisir la finalité de cette pensée, proposer un savoir absolu
  • Penser la question de la liberté humaine au sein de l'historicité

 Acquis de l'apprentissage :

  • Avoir étudié plusieurs textes de La Phénoménologie de l'Esprit
  • Avoir assimilé les principales notions philosophiques hégéliennes, d'ordre logique, spéculatif, ontologique

Compétences :

La pensée hégélienne est difficile. Cela nécessite de la part de l'étudiant un effort important. Celui-ci devra être capable d'entrer dans une conceptualité complexe. Il devra  s'habituer à une logique spéculative et adopter une attitude philosophique pour appréhender la totalité du devenir humain. Ce cours s'adresse à des étudiants confirmés en philosophie. Il nécessite aussi une connaissance approfondie de l'histoire de la philosophie.

Modalités d'évaluation :

  • Un quizz en temps limité à la fin des séquences
  • Un devoir : une rédaction
  • Un examen par oral, en visioconférence avec un docteur de philosophie, enregistrée, à la fin du trimestre de bachelor ou de master.

 

Plan du cours HEGEL

Introduction

I. Une philosophie en son temps
II. Une philosophie sérieuse
III. Une philosophie de médiation face au sentiment
V. Une philosophie spéculative
VI. Une philosophie systématique
VII. Une philosophie dialectique face à une philosophie de l’identité
VIII. Une philosophie autocritique contre la philosophie critique
IX. Un chemin du désespoir
Conclusion

Etape 1. Le désespoir de l’objet

I. La pauvreté de la certitude sensible
II. Les contradictions de la perception
III. Les limites de l’entendement
Conclusion

Etape 2. Le caractère immédiat de la vie

I. Les insuffisances de la conscience formelle
II. Le limites du désir d’objet
III. Les insuffisances de la vie
IV. La lutte des deux consciences
Conclusion

Etape 3. Les insuffisances de la conscience de soi

I. Le stoïcisme
II. Le scepticisme
III. La conscience malheureuse
Conclusion

Etape 4. L’échec de la raison observante 1. L’observation de la nature

I. L’échec de l’idéalisme
II. Les limites de la raison observante dans la nature
Conclusion

Etape 5. L’échec de la raison 2. L’observation de l’individualité humaine

I. L’absence de contenu de la logique formelle
II. La caractère déterminé de la psychologie
III. Les contradictions de la physiognomonie
IV. L’absurdité de la phrénologie
Conclusion

Etape 6. L’échec des dernières figures de la raison

I. Quel est le sens de cette démarche ?
II. Le plaisir et la nécessité
III. La loi du cœur
IV. Vertu et cours du monde
V. L’œuvre humaine
VI. La Raison législatrice
VII. La raison légisprobatoire
Conclusion

Etape 7. La tragédie de l’esprit immédiat

I. La belle totalité
II. La déchirure de la belle totalité
III. la victoire de la féminité
IV. Un Etat arbitraire
Conclusion

Etape 8. L’aliénation du monde de la culture

I. L’aliénation comme culture
II. La déchirure du monde de la culture
III. La foi et la pure intellection
Conclusion

Etape 9. L’échec des lumières

I. Le combat des Lumières contre la foi
II. Le combat des Lumières contre elles mêmes
III. L’utilitarisme
Conclusion

Etape 10. La terreur ou l’échec de la liberté absolue

I. La liberté absolue
II. La Terreur
III. L’advenue de l’esprit certain de lui même
Conclusion

Etape 11. L’échec de la moralité

I. La vision morale du monde
II. Le déplacement
III. La certitude morale
IV. La réconciliation
Conclusion

Etape 12. La religion ou les limites de la représentation

I. Un devenir de la religion
II. La religion naturelle : die natürliche Religion
III. La religion de l’art
IV. la religion manifeste : die offenbache Religion
Conclusion

Etape 13. Le savoir absolu ou « l’esprit se sachant en figure d’esprit »

I. L’unité des deux réconciliations
II. Le savoir absolu comme attention à la contingence
Conclusion