DOMUNI UNIVERSITAS

Philosophie médiévale, abrégé historique nº2

Philosophie médiévale, abrégé historique nº2

Ce cours présente comment deux institutions, caractéristiques du XIII siècle, ont joué un rôle décisif dans cet immense labeur d’assimilation critique de la science gréco-arabe.

Code du cours: PHI1002

Professeur : Dr Serge Thomas Bonino

ATTENTION : CE COURS DE PHILOSOPHIE MÉDIÉVALE. ABRÉGÉ HISTORIQUE N°2 EST INDISSOCIABLE DU COURS DE PHILOSOPHIE MÉDIÉVALE. ABRÉGÉ HISTORIQUE N°1

DESCRIPTION :

Cette époque, comme chacun sait, se caractérise par l’influence déterminante de la foi chrétienne sur la vie culturelle et doctrinale. A tel point que le Moyen Age, selon certains, représente une parenthèse dans l’histoire de la philosophie. En effet, peut-on à la fois être chrétien et vraiment philosophe ? La foi et la philosophie ne s’excluent-elles pas ? Croire, c’est adhérer à une proposition non pas parce j’en aurais établi par moi-même la vérité, mais parce que je fais confiance à quelqu’un qui a compétence et autorité et qui me la donne pour vraie. Accepter ainsi une "vérité toute faite", n’est-ce pas renoncer à la philosophie qui est questionnement et recherche ?

Cette manière d’envisager la question trahit une conception bien particulière et totalitaire de la "philosophie" : elle suppose que le questionnement sur le sens ultime de l’existence ne peut recevoir de réponse que d’une recherche rationnelle individuelle qui refuse a priori toute lumière venant d’ailleurs, que ce soit d’une tradition humaine ou de la Parole de Dieu. Telle n’est évidemment pas la conception chrétienne de la philosophie : c’est dans la relation à cet Autre qu’est Dieu que l’homme découvre le sens ultime de son existence. Cependant, la foi ne répond pas à toutes les questions. Elle laisse un espace à la philosophie comme sagesse "relative". Bien plus, loin de détruire la réflexion philosophique, elle la stimule et la place dans les meilleures conditions qui soient pour s’exercer à plein régime.

Dans cette perspective, l’histoire de la philosophie médiévale constitue un excellent "laboratoire", un domaine de choix pour examiner ce problème central des rapports entre la foi et la raison, qui est une des figures majeures du rapport de la grâce et de la nature. Non seulement, les auteurs médiévaux ont philosophé dans la foi ou en lien avec la foi, mais ils se sont souvent efforcés de théoriser cette pratique. Comme il est impossible, dans le cadre de ce cours élémentaire, d’étudier de façon tant soit peu sérieuse l’ensemble des doctrines de chacun de ces auteurs, je privilégierai systématiquement cet aspect de leur réflexion.

Objectifs :

Présenter comment, dans cet immense labeur d’assimilation critique de la science gréco-arabe (C) deux institutions, caractéristiques du XIII siècle, ont joué un rôle décisif : d’une part, l’université, fruit institutionnel du mouvement scolaire du XII siècle et dont les méthodes scolaires ont façonné en profondeur la pensée du Moyen Âge tardif (la « Scolastique ») (A), et, d’autre part, les ordres mendiants (B).

Acquis pédagogiques :

A la fin de ce cours, les étudiant.e.s auront :

  • Une connaissance des auteurs médiévaux qui ont philosophé dans la foi ou en lien avec la foi.
  • Une perception claire du rôle de certains mouvements comme les ordres mendiants, dans l’évolution de la pensée philosophique.
  • Une vue d’ensemble des auteurs, de leur doctrine et de leur réflexion.

Modalités d’évaluation :

  • un quizz de synthèse de la matière
  • un devoir écrit dont le sujet est choisi par l’étudiant.e parmi une liste imposée
  • Un examen à la fin du semestre. 

Sommaire

Septième leçon : Saint Bonaventure
Huitième leçon : Saint Thomas d’Aquin
Neuvième leçon : L’aristotélisme radica
Dixième leçon : Le tournant de 1277 et le mouvement doctrinal à la fin du XIII siècle
Onzième leçon : Jean Duns Scot
Douzième leçon : La vie doctrinale dans l’ordre des Frères Prêcheurs au XIV siècle
Treizième leçon : Guillaume d’Ockham et le mouvement doctrinal à la fin du Moyen Age